Les conséquences d’un handicap invisible varient en fonction de la nature du handicap et de son intensité. Le handicap peut se manifester, entre autres, par une plus grande fatigabilité, des troubles de l’attention, des difficultés à prendre des initiatives ou établir une stratégie, des troubles de la mémoire.

Parmi les personnes porteuses d’un handicap invisible, nombreuses sont celles qui préfèrent ne pas le dévoiler, voire qui éprouvent un sentiment de honte à son égard. Ceci est dû au fait que la différence est souvent considérée comme un problème par l’entourage personnel ou professionnel. Parfois, le handicap invisible touche aussi la sphère intime, par exemple la maladie de Crohn qui oblige les personnes concernées à se rendre souvent aux toilettes. L’endométriose, qui concerne 1,5 à 2,5 millions de femmes en France, impacte sérieusement leur quotidien. 

Contrairement aux personnes dont le handicap saute aux yeux, les personnes porteuses d’un handicap invisible sont souvent suspectées de mensonge ou de paresse. Elles sont plus souvent victimes d’incompréhensions, de moqueries, voire d’insultes. Leurs besoins spécifiques sont rarement pris en compte. Beaucoup d’entre elles sont pourtant tout à fait légitimes pour occuper une place de stationnement réservée aux PMR, demander un siège dans les transports en commun ou avoir la priorité dans une file d’attente.

De nombreux handicaps invisibles ont des manifestations variables selon la situation, les événements, la fatigue ou l’humeur. Ces fluctuations accentuent encore les incompréhensions de l’entourage. Par conséquent, les personnes porteuses d’un handicap invisible doivent fournir davantage d’efforts pour s’adapter, ce qui engendre beaucoup de fatigue supplémentaire.